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Équation fallacieuse, mais astucieuse !
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Voir Pensées et Humour
ÉQUATIONS La recherche de
leurs solutions a marqué plusieurs étapes dans la vie des nombres. On a
cherché des nombres entiers, réels puis imaginaires (complexes), etc. Houp! Tout cela m'a
toujours parut très compliqué! Alors, allez voir les
sujets suivants: |
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1ER DEGRÉ ax
+ b = 0 |
Solution simple. |
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QUADRATIQUE ax²
+ bx + c = 0 |
Connue depuis les Babyloniens en 1600 av. J.-C. Voir Puzzle du fermier |
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CUBIQUE ax 3
+ bx²+... |
Résolu à la Renaissance par Scipio del Ferro et Niccolo
Fontana dit Tartaglia et publié par Girolamo Cordano en 1545. Voir Nombre 2,094 |
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QUARTIQUE ax4
+ bx3 +... |
Résolu par Ludovico Ferrari et publié par Cordano son maître
dans le même ouvrage que ci-dessus.
La formule est particulièrement compliquée. |
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ax5
+ bx4 + ... |
Pas de solution analytique.
En 1770, Joseph-Louis Lagrange
montre que pour résoudre les équations quadratiques, cubiques et quartiques, on
utilise le même artifice. Il ne marche pas pour le cinquième degré. Mais
existe-t-il un truc semblable utilisant les arrangements et permutations.
Personne ne trouva.
En 1824, Niels Hendrick Abel (20 ans), puis Évariste Galois, en
1831 (20 ans), prouvent séparément qu'aucune formule
n'existe. Plus précisément >>> Voir Naissance de
l'algèbre moderne / Résolution
d'un cas particulier / Symétries et
solvabilité des équations / Hermite
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TOUR D'HORIZON – Deux
inconnues |
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ax
+ by + c = 0 |
Si le le PGCD de a et b divise le nombre c,
l'équation possède une infinité de solutions. |
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ax + by
+ c = 0 a'x + b'y + c' = 0 |
Résolution des systèmes d'équations.
Ce qui nécessite autant d'équations distinctes que
d'inconnues. |
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TOUR D'HORIZON – Autres:
Diophantienne, Pell … |
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Autres
formes &
Types de résolution |
Voir le lien indiqué qui conduit à |
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Avec
inconnue en exposant |
Nécessité de recourir aux logarithmes. |
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Voir Équations avec des radicaux
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Sumériens
La méthode de résolution des équations du second degré était déjà connue des Sumériens, aux environs de 2000 av. J.-C. et Babyloniens vers 1700 av. J.-C. Au
XVIe siècle
Les mathématiciens italiens Niccolò Tartaglia
(1499-1557) et Jérôme Cardan (1501-1576) découvrirent des formules
similaires, en utilisant des racines carrées et des racines cubiques, pour
résoudre des équations du troisième et du
quatrième degré (équations qui font intervenir les puissances trois et
quatre de l'inconnue).
Ludovico Ferrari (1522-1565), élève de Cardan, aura
raison du quatrième degré en 1540. Par
la suite
Les mathématiciens cherchèrent sans succès durant
plusieurs siècles des formules analogues pour les équations du cinquième degré.
Pour sa thèse, Gauss démontre le théorème fondamental
de l’algèbre donnant la quantité de solutions possibles des équations algébriques. Au
début du XIXe siècle
Les mathématiciens Paolo Ruffini, Niels Henrik Abel (1802-1829) et Évariste Galois (1811-1832)
démontrèrent que ces formules n'existaient pas. Leurs travaux donnèrent
naissance à une branche importante de l'algèbre moderne : la
théorie des groupes,
qui
étudie la symétrie
d'une manière générale, et en particulier celle des racines des polynômes. Voir Groupes Historique |
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1er degré Linéaire |
2e (second) |
3e |
4e |
5e et + |
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Aide logicielle à la résolution des équations
Les logiciels mathématiques (Maple, Mathematica, …) et les calculateurs d'équations sur
Internet (équation
calculator2) sont capables de résoudre de nombreuses équations. L'intelligence
artificielle prend le relais pour les cas compliqués. En 2020, une IA a
réussi à résoudre 99,7% des 100 millions d'équations proposées quand un
logiciel classique avait réussi à 84%. |
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On s'intéresse aux polynômes
P(x) de degré n et à l'équation P(x) =
0. L'équation du 5e degré n'a pas de solution analytique. Il existe des
polynômes de degré supérieur ou égal à cinq et à coefficients complexes dont
les racines ne s'expriment pas par radicaux. Le groupe
symétrique Sn n'est pas solvable pour n > 4.
Théorème de d'Alembert-Gauss:
une équation de degré cinq à coefficients complexes admet toujours au moins
une solution, mais la racine ne s'exprime pas toujours par radical. Plus généralement, ce théorème indique qu'une équation à
coefficients entiers, rationnels, réels ou complexes admet au moins une
racine complexe.
Il n'est pas toujours possible d'exprimer cette racine
à partir
des coefficients du polynôme,
de la valeur 1,
des quatre opérations, et
de l'extraction des racines nièmes (radicaux).
Il existe de méthodes numériques qui permettent la
recherche des racines quel que soit le degré du polynôme, comme la méthode de
Newton. Méthodes numériques, car les
calculs sont réalisés sur de nombres.
La formulation littérale (algébrique, avec des lettres
…) n'est possible, systématiquement, que pour le polynôme de petit degré: 2,
3 et 4. La formule fait intervenir des racines comme dans le cas du deuxième
degré.
1799 – Paolo Ruffini
montre qu'il n'y a pas de solution pour une équation quintique.
1824 – Niels Henrik Abel l'a démontré en utilisant un
raisonnement par l'absurde.
1831 – Évariste Galois donnera une condition nécessaire
et suffisante d'expression des racines sous forme de radicaux. Il montre que
ce n'est pas le degré d'une équation qui mesure la difficulté de la résoudre
mais c'est la nature de son groupe. Abel démontre qu'il n'existe pas de formule permettant la résolution
systématique des équations quintiques. Il essaie de caractériser les solutions
lorsqu'elles existent. Mort trop tôt, c'est Galois
qui va s'attaquer à cette tâche. Il aura l'idée de traiter le problème via
les symétries des
solutions des équations. Jusqu'au degré quatre, les symétries sont
"sages", régulières; par contre, à partir de cinq, "ça
dérape!". |
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Exemple
de problème |
Traduction
en équation |
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Énoncé Trouvez
le nombre tel que
le double de son carré
diminué de cinq fois lui-même
donne vingt-cinq Solutions -2,5 et 5 |
Moderne |
2
x² – 5 x = 25 |
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Nicolas
Chuquet 1470 |
22
m 51 égault a 25 |
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Cardan 1545 |
duo quad.m qumque
reb. aequalis 25 |
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Stiffel 1525 |
2z aequatus 5x + 25 |
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Pierre
de la Ramée 1586 |
2q – 5l aequatus
sit 25 |
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Harriot 1631 |
2au
– 5a = 25 |
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1637 |
2zz
– 5z ¥ 25 |
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D'après Encyclopédie des jeunes - Larousse
Graphique de cette équation (ci-dessus) |
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Les racines (– 2,5 et 5) se trouvent à l'intersection de l'axe des x avec
la courbe. |
Suite |
Équation – Glossaire et index
Réduction des termes d'une équation
Équations
énigmatiques –
Index |
Voir |
Équation en x4
par factorisation |
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