|
Le programme de LANGLANDS La correspondance de Langlands Les conjectures de Langlands Le plus
important des concepts mathématiques des dernières décennies. Inutile de dire
que ce concept est hors de portée de la majorité d'entre nous, sauf à être
titulaire d'un bon bagage supérieur en mathématiques. Un des
mathématiciens participant à ce programme, Edward Frenkel, s'est pourtant
livré à un exercice de vulgarisation dans son livre Amour et Maths. Il faut néanmoins bien s'accrocher! |
Quelques mathématiciens du programme
Langlands
Robert P. Langlands (né en 1936) est un mathématicien canadien né en
Colombie britannique. Il est célèbre pour avoir adressé (1967) une lettre de
17 pages à André Weil, contenant ce
que certains considèrent comme l'équivalent des théories d'unification de la
physique quantique mais dans le domaine des mathématiques. Robert Langlands a reçu le prix Abel en 2018 pour ses travaux sur le
programme mathématique qui porte son nom. |
André Weil (1906-1998), mathématicien
français de l'Institute for Advanced Study de Princeton (proche de New-York)
est l'un des grands noms de la théorie des nombres et de la géométrie
algébrique. Travaux sur la conjecture
de Riemann. Un des membres fondateur du groupe Bourbaki. Travaux sur la fameuse conjecture Shimura-Taniyama-Weil,
celle-ci, qui a été prouvée dans son intégralité en 1999, peut être
considérée comme l'un des éléments du programme de Langlands. |
En 2002, le mathématicien
français Laurent Lafforgue (né en 1966) a
reçu la médaille
Fields en 2002 pour avoir démontré une partie des conjectures de
Langlands. En 2000, après un passage au
CNRS, il est professeur de mathématiques à l'Institut des hautes études
scientifiques (IHÉS). |
Edward Frenkel (né en 1968 en Russie) est professeur de
mathématiques à Berkeley. Mathématicien juif prodige, empêché dans ses études
supérieures, il répond positivement à l'appel des mathématiciens américains. Ses travaux sur l'algèbre
affine de Kac-Moody, lui offriront l'occasion de participer au programme de
Robert Langlands. Il se fera remarqué pour
avoir tatoué la formule de l'amour sur le corps de sa compagne. |
En 2010, Ngo Bao Chau, mathématicien français né en 1972
au Vietnam, travaille sur le programme de Langlands. Médaille Fields en 2010. D'abord au CNRS, puis à
l'université de Paris 13 (Labo LAGA), il rejoint Princeton en 2007, puis
l'université de Chigago en 2010. En 2004, Gérard Laumon et
lui démontrent le lemme fondamental du programme de
Langlands |
Voir Contemporains
Approche Connexions
entre domaines mathématiques |
|
|
L'analyse mathématique est un domaine des mathématiques
qui est consacré aux calculs exacts de systèmes compliqués en traitant de
très petites quantités. La trigonométrie utilise ces techniques pour
définir les relations entre les angles de figures géométriques. Les
fonctions trigonométriques (sinus et cosinus) sont aussi utilisées pour
décrire des phénomènes ondulatoires. L'étude
des ondes et leur décomposition en tranches de fréquence s'appelle l'analyse harmonique (comme les harmoniques d'un
son). L'outil adéquate s'appelle la transformée de Fourier. |
La théorie des nombres qui traite de relations
entre les nombres entiers. L'exemple typique étant la démonstration du
théorème de Fermat-Wiles. La
résolution générale des équations a conduit Galois à lancer la notion de
groupe et de symétries. La symétrie caractérise un objet dont les
propriétés sont conservées suite à un mouvement dans l'espace ou dans le
temps. Un groupe rassemble des éléments qui partagent tous
les mêmes propriétés de symétrie, les mêmes quel que soit l'ensemble
d'éléments. |
|
Le programme de Langlands tente de mettre en évidente des propriétés
mathématiques communes à tous ces domaines; à établir un pont entre la
théorie des nombres et l'analyse harmonique; de réaliser une grande théorie
d'unification des domaines mathématiques. Son ambition est de mettre au jour les relations complexes entre la
théorie des nombres, la géométrie algébrique et la théorie des
représentations de certains groupes |
||
|
||
Le plus important concept des mathématiques qui est apparu dans ces cinquantes dernières
années: la Grande Théorie d'Unification
des mathématiques. Ce champ de recherche fascinant jette des ponts
prometteurs entre des domaines mathématiques qui paraissent à des
années-lumière les uns des autres: algèbre, géométrie, théorie des nombres,
analyse et physique quantique. –Edward Frenkel |
Expliquer ce qu’est le programme de Langlands n’est pas chose facile. Celui-ci mélange
l’analyse harmonique sur les groupes topologiques non commutatifs,
l’arithmétique des groupes de Galois de corps de nombres et la géométrie
arithmétique. Très
concrètement, il s’agit de comprendre certaines séries génératrices de la
forme: |
|
Le programme de Langlands
fait référence à un ensemble surprenant de comportements mathématiques
existant en théorie des nombres et que 'on retrouve en analyse harmonique. Formulé
sous forme de conjectures,
les preuves sont plus difficiles à trouver qu'envisagé par Langlands.
Néanmoins certaines parties sont prouvées, comme celle démontrée par Laurent
Lafforgue en 2002. En 2004, Ngo Bao Chau et Gérard Laumon démontrent le lemme
fondamental. Celui-ci stipule que certaines intégrales associées à deux types
différents d'intégration dans deux groupes sont équivalents. |
||
Analyse harmonique / Théorie des nombres / Géométrie |
|
|
Le
Programme de Langlands conjecture
l'existence de liens très profonds entre plusieurs domaines fondamentaux des
mathématiques, notamment:
l'algèbre et l'arithmétique via notamment les travaux sur la théorie de la résolution des
équations algébriques prenant naissance dans les travaux sur les groupes de
Galois d'un côté.
l'analyse harmonique qui consiste à s'intéresser aux phénomènes ondulatoires (ondes
lumineuses, gravitationnelles, ou sonores) en les "dépliant" dans
le domaine fréquentiel grâce aux séries ou transformées
de Fourier. Dans le cas du programme de Langlands, c'est une branche bien
particulière de l'analyse harmonique qui intervient et qui fait intervenir
les équations différentielles, les fonctions fuchsiennes et les formes
automorphes. |
Image par Sandro
Contenta: s'il est possible de prédire le son émit par un tambour d'après
sa forme, il est aussi possible de prédire la forme du tambour d'après les
sons émis. Idée de propriétés partagées dans un cas comme dans l'autre. |
|
Suite |
Les 7
problèmes de la fondation Clay Les 15
algorithmes les plus importants de l'histoire Histoire
– Index |
Voir |
Géométrie – Index Nombres p-adiques –
Développements modernes |
DicoNombre |
Nombre 17 |
De Fermat à Langlands – Tangente
N°149 – Nov/déc 2012 |
|
Sites |
Mathématiques
: le prix Abel 2018 décerné à Robert Langlands – Futura Sciences |
Cette page |