|
DIVISEURS communs ou non PGCD: plus grand commun diviseur. PPCM: plus petit commun multiple. Un peu de théorie, utile pour étudier les propriétés des nombres
premiers entre eux. Notations: on ne sait jamais où les chercher ! Personnellement, je conserve le point pour
signifier multiplication: a . b Beaucoup d'ouvrages l'omettent: ab Pour se rafraîchir la mémoire, voir Nombres un peu divisibles entre eux |
Diviseur commun de deux nombres |
||
si a
divise b et a
divise c |
a est un diviseur commun de b et c. |
|
3 divise
12 3 divise
30 |
3 est un diviseur commun de 12 et
30. |
|
6 divise
12 6 divise
30 |
6 est un diviseur commun de 12 et
30. |
|
La quantité de diviseurs de b est limitée La
quantité de diviseurs de c est limitée |
La quantité de diviseurs communs de b et c est limitée. Il en existe
un qui est le plus grand. C'est le Plus Grand
Commun Diviseur: PGCD |
|
6 divise
12 6 divise
30 |
6 est un diviseur commun de 12 et
30. C'est
le plus grand ! |
|
Diviseur commun de plusieurs nombres |
||
si a divise
b1 et a
divise b2 et a
divise b3 … et a
divise bi |
a est un
diviseur commun de b1
, b2 , b3 … bi |
|
3
divise 6 3
divise 99 3
divise 123 3 divise
1236 |
PGCD (6,
99, 123, 1236) = 3 Il est le plus petit, car le second diviseur de 6 est 2 et 99,
impair, n'est pas divisible par 2. |
|
Notations |
PGCD ( b1 , b2
, b3 … bi ) g ( b1 , b2 ,
b3 … bi ) ( b1 , b2
, b3 … bi ) g |
|
Soit b et
c Z tels que b.c 0. Le PGCD de
b et c est l'entier positif g qui satisfait aux deux conditions suivantes: |
i)
g b et g c ii)
si m b et mb, alors m g |
|
Given any two integers b and c, not both zero, there
is a unique positive integer g, called their greatest common divisor, with
these properties: |
i)
g b and g c ii)
if m b and m b, then m g |
|
Voir
Calcul du PGCD
Si g est le PGCD de b et c, alors, il
existe deux entiers u et v tels que
l'expression linéaire g = b.x + c.y soit
satisfaite. Et, même, le PGCD de deux nombres est la
plus petite valeur positive de l'expression
b.u + c.v |
g = (b , c) g = b.u + c.v Cette relation est
naturellement généralisable à plus de
deux termes. |
|
Exemple |
||
Constat pour lancer la
démonstration |
|
||
Soit la
combinaison linéaire: |
E |
= b.x + c.y |
|
Pour x et
y valant 0, elle vaut 0. Selon les
valeurs de x et y, elle sera positive ou négative. |
E |
= 0 < 0 > 0 |
|
Autrement
dit, il existe une valeur positive, la plus petite pour xp et yp. |
Ep
|
= b.xp + c.yp |
|
Principe de la
démonstration |
|
|
|
E est la
plus petite valeur positive. Si E est
le PGCD recherché, E divise b et c. |
Ep Ep |
b c |
|
On procède
par l'absurde, en
supposant que E ne divise pas b. On fera de
même pour c. On cherche
la contradiction, prouvant que l'hypothèse est fausse. |
Hypothèse: Ep |
ne divise pas b |
|
Recherche de la
contradiction |
|
|
|
Selon la définition de la division. Avec
l'inégalité importante: r est inférieur à E. |
b 0 < r |
= q.Ep + r < Ep |
|
Exprimons r
, en reprenant ce que nous avons trouvé pour plus petite valeur de E,
candidate au PGCD. Expression
linéaire de la forme de celle du départ |
r |
= b – q.Ep = b – q (b.xp +
c.yp) = b(1 – q.xp) + c(-q.yp) = b . X + c . Y |
|
Mise en évidence de la
contradiction |
|
|
|
Récapitulons: r fait
partie des valeurs de E du départ. Or, r est
une valeur inférieure à Ep |
r r |
= b . X + c . Y < Ep |
|
Or nous
avons justement choisi Ep la plus petite valeur de E Il ne peut
pas exister plus petit |
Contradiction! Ep |
est bien un diviseur de b et c |
|
Comparaison avec g |
|
|
|
Si g est
le PGCD de b et c |
b c |
= g . B = g . C |
|
En
exprimant Ep |
Ep |
= b.xp + c.yp = g.B.xp +
g.C.yp = g (B.xp + C.yp) |
|
Il est possible
de conclure que g divise Ep Ce qui
veut dire que g est inférieur ou égal à Ep |
g g |
Ep Ep |
|
Or Ep
et g sont des diviseurs de b et c g est le
plus petit Ep
ne peut pas être encore plus petit et Ep = g |
Ep = g |
= b.xp + c.yp |
|
Application: Résolution
d'équations diophantiennes |
|||
Équation: |
a.u + b.v |
= c |
|
Solution
si PGCD de a et b (g) divise c. |
g |
c |
|
Autrement-dit: |
a.u + b.v |
= k . g |
|
S'il y a
une solution (u, v), alors, il y a une infinité (U, V) selon la valeur du paramètre
t. |
U V |
= u + t . b / g = v – t . a / g |
|
Voir Équation linéaire en
ax +by = c / Équations
diophantiennes
Application directe de l'expression
linéaire trouvée ci-dessus |
|
|
g = (a, b) |
Avec g le PGCD de
a et b |
|
a. u + b. v = g a' = a / g b' = b / g a'.
u + b'. v = 1 |
Si cette relation
existe,
b et c sont
divisés par leur plus grand diviseur g.
b' et c' sont
donc premiers entre eux.
L'expression linéaire est égale à 1.
C'est une
propriété des nombres premiers entre eux.
C'est même une
condition nécessaire et suffisante |
|
(a', b') =
1 |
Les
nombres a' et b' sont premiers entre eux. |
|
Voir
Identité de
Bachet - Bézout / Identités
spéciales / Application
/ Petit théorème de
Bézout / Équations
Lemme
d'Euclide |
Si (a, b) = 1 Si a b.c
|
alors a c |
Identité
de Bézout |
(a, b) = 1 |
a.u + b.v = 1 |
En
multipliant par c |
c |
= a.c.u + b.c.v |
Or a divise un produit en a
Et
par hypothèse divise le produit b.c |
a a |
a.c.u b.c.v |
Il
divise les deux termes de la somme, il divise la somme
Qui
vaut c. |
a a |
a.c.u
+ b.c.v c |
Voir Familiarisation
avec la divisibilité / Application du lemme
d'Euclide au binôme
Pour tout
nombre positif m |
(m.a, m.b)
|
= m (a, b) |
|
Démonstration Appliquons
le théorème précédent |
(m.a, m.b) |
= (m.a.u + m.b.v)plus
petit = m (a.u + b.v)plus
petit = m (a, b) |
|
Application:
premiers entre eux Si d
divise a et b |
d d |
a b |
|
Application
du théorème en remplaçant m, a, b par d, a/d, b/d |
|
|
|
Cas où d
est le PCGD = g = (a, b) |
|
|
|
Cas où les
deux nombres sont |
(a ,
b ) |
= 1 |
|
Si
le PGCD de deux nombres est égal à 1,
Dans
ce cas, il existe une expression telle que: |
(a, b) = 1 a.x + b.y
= 1 |
|
Si le PGCD de
plusieurs nombres est égal à 1,
Dans ce cas, il
existe une expression telle que: |
(a, b, c … i) = 1 a.x + b.y + c.z + … i.j = 1 |
|
Si le PGCD de
plusieurs nombres |
(ai , bj) = 1 |
|
Suite Premiers entre eux
Pour tout entier
m, le PGCD de a et a.m + b |
(a, b) = (a, a.m + b) |
||
Exemple |
|
||
Démonstration Soit les
PGCD suivants avec leur expression linéaire. Il s'agit
de monter qu'ils sont égaux. |
d g |
= (a, b) = a.u + b.v = (a, a.m + b) =
a.U + (a.m + b)V |
|
d divise a, b et aussi un multiple de a:
a.m
Il faut démonter que g = d |
d est un diviseur
commun de (a et a.m + b) g est le plus grand
(notre hypothèse) d g |
||
Prenons
l'expression de d. Et
introduisons la quantité a.m.v en plus et en moins. |
d |
= a.u + b.v = a.u – a.m.v + a.m.v + b.v = a (u – m.v) +
(a.m + b).v = a. U' + (a.m + b)
V' |
|
Cette expression
en U' et V' est du même type que celle exprimant g. Or celle
en g est telle que g (le PGCD) est la plus petite des
solutions d'une telle relation. |
d g d |
= a. U' + (a.m + b)
V' = a. U + (a.m + b) V g |
|
d plus
grand et plus petit est en fait égal à g. |
d |
= g |
|
Application: recherche
du PGCD, et de x, y par l'algorithme
d'Euclide |
||
Écrivons la division de b par c. |
b r |
= c.q + r = b – c.q |
En appliquant
notre nouveau théorème: |
(b, c) |
= (b – c.q, c) |
Ou encore: |
(b, c) |
=
(r, c) |
Le PGCD de deux nombres est égal à
celui de l'un deux et du reste de la division de l'autre par l'un. |
||
Exemple |
|
|
Soit: 85
et 15 |
(85, 15) |
= 5 |
Formulons
la division; elle donne 10 pour reste. |
85 |
= 3 x 15 + 10 |
Le reste
avec le dividende donne le même PGCD. |
(10, 15) |
= 5 |
Cas
simple |
(a, a + 2) |
= 1 si a impair = 2 si a pair |
|
Cas
plus complexe! |
(a2^m
+ 1, a2^n + 1) a, m, n
> 0 et m ≠ 0 |
= 1 si a est
pair = 2 si a est
impair |
|
Carrés |
(a, b) = c (a, b) =
(a, c) |
(a², b²) =
c² (a², b²) = (a², c²) |
|
Étrangers |
(a, b) =
a.x + b.y |
(x, y) = 1 |
|
Étrangers |
Si (a, b)
= 1 |
(a + b, a – b) = 1 ou 2 (2a + b, a + 2b) = 1 ou 3 (a² + b², a + b) = 1 ou 2 (a + b, a² – a.b + b²) = 1 ou 3 (a + b, a² – 3a.b + b²) = 1 ou 5 (a + b , (ap
+ bp) / (a + b)) = 1 ou p
(p>2) |
|
Factorielles |
{ n! +1,
(n+1)! + 1 } |
= 1 |
|
Transitivité |
(a, b) =
(a, c) (a, b.c) =
1 |
(a, b) = (a, b, c) (a, b) = (a, c) = 1 |
|
Associativité |
(a, b, c) |
= { (a, b) , c } |
|
Distributivité |
(b, c) = 1 |
(a, b.c) =
(a, b) (a, c) (b.x + c.y, b.c) = (b, y) (c, x) |
|
Combinaison
linéaire |
(a, b) |
= (a, b, a + b) = (a, b, ax + by) |
|
Divisibilité |
(b,
c) = 1 et b a et c a |
bc a |
|
|
(a, a + k) |
k |
|
|
a b.c |
{ a / (a, b)
} c |
|
Bilan
Nous avons complété nos connaissances sur
les propriétés de divisibilité entre plusieurs nombres. Le PGCD est exprimable par une fonction
linéaire. Lorsque les nombres sont étrangers
(premiers entre eux), le PGCD est égal à 1, de même que l'expression
linéaire. Comment trouver le PGCD et l'expression
linéaire? C'est l'objet de la prochaine page … |
Suite |
|
Autour |
La division
en pratique c'est quoi? – Débutant
La
division en résumé c'est quoi? – Glossaire |
Voir |
Jeux et puzzles –
Index
Théorie des
nombres – Index |
Cette page |
http://villemin.gerard.free.fr/Referenc/Prof/APROF/DivCommu.htm
|