Le point décimal et sa découverte

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Le point décimal – Révolution du calcul		haut
Bianchini L'invention du point décimal était attribuée au mathématicien allemand Christophorus Clavius (1593). Ce point (la virgule, pour nous) *vient d'être retrouvé dans les tables astronomiques (Tabulae primi mobilis - 1440)* du marchand mathématicien et astronome italien Giovanni Bianchini (1410- environ 1469).** Giovanni Bianchini, professeur de mathématiques à l'université de Ferrare (Italie) avait développé son propre système de numération à base 10 : un pied était divisé en dix parties égales, des unties ; chaque untie était divisée en dix minutas ; chaque minuta en dix secundas. Or, au XV^e siècle, les astronomes utilisent la trigonométrie sphérique sexagésimale pour calculer les positions astres. Bianchini, lui, fait appel à son système à base 10. Les sinus sont présentés sous forme décimale, avec des dixièmes, des centièmes et des millièmes.	Historique L'historien des mathématiques Glen Van Brummelen étudie les écrits de Bianchini sur les planètes et les éclipses. En 2024, il y découvre la présence d'un point entre les chiffres. En effet, Bianchini utilise le système de numération décimale et le point. Alors, les nombres non entiers (fractions) deviennent aussi faciles à calculer que les nombres entiers. À cette époque, les astronomes européens utilisent toujours le système sexagésimal, celui des civilisations anciennes (Babyloniens) pour mesurer le temps et les angles. Système de nombres avec lequel il était difficile d'effectuer les multiplications. C'est l'astronome et mathématicien écossais John Napier (1550-1617) qui adoptera définitivement le point décimal.
Référence Decimal fractional numeration and the decimal point in 15th-century Italy par Glen Van Brummelen le 17 fév. 2024 – pdf de 13 pages Extrait Consider, for instance, the second page of the fourth table of the Tabulae magistrales in the manuscript Cracow which gives a mathematical equivalent to the tangent function. The proportional parts, under the heading “equatio”, are given with a dot between the two numbers, sometimes also with a dot afterward. Considérons, par exemple, la deuxième page du quatrième tableau des Tabulae magistrales du manuscrit de Cracovie qui donne un équivalent mathématique à la fonction tangente. Les parties proportionnelles, sous la rubrique « équation », sont indiquées avec un point entre les deux nombres, parfois aussi avec un point après. Cette publication a été mise en évidence dans le magazine Historia Mathematica en février 2024	Extrait de la table des tangentes de Bianchini