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| 1928-2014 – 86 ans | |
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Luc ILLUSIE, son élève, né en 1940,
reçoit une lettre de Grothendieck en 2010
| Il
  y demandait qu’aucune de ses œuvres ne soit republiée de son vivant. Lettre
  qui stoppa net le projet de rassembler et rééditer ses travaux et d’éditer un
  certain nombre de textes inédits. Projet qui était envisagé par l’IHÉS, établissement qui avait été bâti pour lui, et par
  la société de mathématique de France. Par
  ailleurs, Illusie définit la méthode Grothendieck:
  il commençait par généraliser et rendre les problèmes en apparence plus
  difficiles avant de les résoudre de manière très simple. Ce type d’audace
  intellectuelle est fréquent dans l’œuvre de Grothendieck. | 
D'après Sciences
et Avenir le 16/11/2014
| 1928 | 0 | Naissance à Berlin d'un père russe
  anarchiste et d'une mère journaliste engagée. | 
| 1933 | 5 | La famille émigre à Paris. | 
| 1934 | 6 | Parents en Espagne; Alexandre chez un ami
  en Allemagne. | 
| 1939 | 11 | Famille à nouveau réunie dans le sud de la
  France. | 
| 1942 | 14 | Père assassiné à Auschwitz. Lui et sa mère
  son internés dans un autre camp. | 
| 1944 | 16 | Baccalauréat, puis doctorat de maths à
  Montpellier auprès de Laurent Schwartz et Jean Dieudonné. Il devait choisir un sujet parmi quatorze.
  Après quelques mois, il les avait tous résolu! En six mois il rédige
  l'équivalent de six thèses de doctorat. | 
| 1950 | 22 | Attaché de recherche au CNRS. Sujet:
  produits tensoriels topologiques et espaces nucléaires. Intègre pour quelques années le groupe
  Bourbaki. | 
| 1953 | 25 | Apatride, difficulté d'obtenir un poste dans
  l'enseignement, il part enseigner à Sao Paulo, Lawrence (Kansas) et à
  Chicago. | 
| 1958 | 30 | Léon Motchane,
  industriel et mathématicien français, finance l'Institut des hautes études
  scientifiques (IHES) à Bures-sur-Yvette, créé sur
  le modèle de Princeton en 1955. Grothendieck y sera professeur permanent de
  1958 à 1970 avec un autre mathématicien célèbre, Jean Dieudonné. Profonde influence sur le développement de
  l'IHÉS à ses débuts. | 
| 1960 | 32 | Éléments de Géométrie Algébrique avec Jean Dieudonné
  de 1960 à 1967. Séminaire géométrique qui produira des
  dizaines de milliers de pages. C’était un travail mathématique qu’il avait
  effectué avec ses collègues et étudiants dans les années 1960. Nouveau cadre
  de pensée pour la géométrie algébrique, celle des objets définis par des
  équations polynomiales, aujourd'hui universellement adoptée. | 
| 1966 | 38 | Médaille Fields. Il la
  refuse d'aller la chercher à Moscou. | 
| 1970 | 42 | Fonde le groupe Survivre et Vivre,
  pacifiste, écologiste voir Hippie (cf. influence de Mai 68). Il se fâche avec Léon Motchane
  qui a accepté des crédits militaires pour financer l’IHES.  Il quitte l'Institut pour occuper un poste
  au Collège de France où au lieu d'enseigner les mathématiques il va disserter
  sur: faut-il continuer la recherche scientifique? Son poste ne sera pas
  renouvelé. | 
| 1971 | 43 | Naturalisé français. | 
| 1972 | 44 | Rencontre Justine Bumby,
  étudiante en mathématique. Le couple vit dans l'Hérault et se sépare
  rapidement. Ils auront un fils, John, qui sera mathématicien. | 
| 1973 | 45 | Professeur à l'université de Montpellier. | 
| 1978 | 50 | Pierre Deligne, élève de Grothendieck,
  médaille Fields.  Il aura le prix Abel en 2013. "Sur les trente-huit médailles Fields
  attribuées depuis 1970, neuf des lauréats ont travaillé dans son
  sillage." | 
| 1980 | 52 | Il écrit quatre livres de 1980 à 1995, plus
  une autobiographie de mille pages qui ne trouvera pas d'éditeur. | 
| 1984 | 56 | CNRS. | 
| 1988 | 60 | Retraite. Il refuse le prix Crafoord. Il estime ne pas avoir besoin pour vivre de la
  dotation financière qui y est associée (1,5 millions de francs de l'époque). | 
| 1990 | 62 | Il se retire secrètement et en quasi-ermite
  à Lasserre – Ariège. | 
| 2014 | 86 | Mort à Saint-Girons – Ariège. | 
Le Einstein des mathématiques ?
| La
  comparaison entre ma contribution à la mathématique de mon temps, et celle d’Einstein à la physique, s’est imposée à
  moi pour deux raisons : l’une et l’autre œuvre s’accomplit à la faveur d’une
  mutation de la conception que nous avons de « l’espace » (au sens
  mathématique dans un cas, au sens physique dans l’autre) ; et l’une et
  l’autre prend la forme d’une vision unificatrice, embrassant une vaste
  multitude de phénomènes et de situations qui jusque là apparaissaient comme
  séparés les uns des autres. Je vois là une parenté d’esprit évidente entre
  son œuvre et la mienne. Alexandre Grothendieck - Récoltes et
  Semailles Texte plus complet sur le site du CNRS | Gothendieck
  en 1988 
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Anecdote
| Je me rappelle encore la première
  "composition de maths", où le prof m’a collé une mauvaise note pour
  la démonstration d’un
  des "trois cas d’égalité
  des triangles". Ma démonstration n’était pas celle du bouquin, qu’il
  suivait religieusement. Pourtant, je savais pertinemment que ma démonstration
  n’était ni plus ni moins convainquante que celle
  qui était dans le livre et dont  je
  suivais l’esprit,  à coups des
  sempiternels "on fait glisser telle figure de telle façon sur telle
  autre" traditionnels. Alexandre Grothendieck - Récoltes
  et Semailles (pdf de929 pages) | 

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