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QUANTS Ingénieurs-mathématiciens de
la finance. Experts de mathématiques quantitatives. Chargés d'éclairer les
traders dans leurs choix. |
DATA SCIENTISTS Généralisation à tous les domaines
concernés par l'emploi de données massives (big data) |
Économétrie
Économétrie: consiste à représenter un phénomène sous
forme d’équations dont les variables
sont des grandeurs économiques. |
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La mathiness
consiste à utiliser les mathématiques, non pas comme un outil permettant de
clarifier la pensée, mais au contraire, comme un chapeau magique permettant
de faire passer une « mascarade » pour de la science. Selon l’économiste
américain Paul Romer dans son article: Mathiness in the Theory of Economic Growth –
American Economic Review. The style that I am
calling mathiness lets academic politics masquerade as science. Like
mathematical theory, mathiness uses a mixture of words and symbols, but
instead of making tight links, it leaves ample room for slippage between
statements in natural versus formal language and between statements with
theoretical as opposed to empirical content.
Il est en effet assez simple
de faire dire ce que vous voulez à un modèle : il suffit de changer quelques
hypothèses, de placer une notion vague sous une variable, ou d’ajouter des
restrictions par-ci par-là, et vous arriverez assez facilement à la
conclusion que vous désirez ! Bien évidemment, un spécialiste dans le domaine
sera en mesure d’identifier cela… Mais combien de personnes sont capables de
comprendre en détail les démonstrations mathématiques d’un modèle ?
Les mathématiques en économie ne peuvent pas être utilisées de la
même manière que les mathématiques en physique.
En physique, lorsque
l’on pose une équation, il est possible
de vérifier que la valeur mesurée d’un phénomène est égale (ou très proche)
de la valeur estimée par votre équation. Vous avez une équation pour la
trajectoire d’un boulet
de canon, vous lancez un boulet de canon, et vous vérifiez si votre
équation est bonne.
En économie, les équations
servent à estimer des choses que l’on ne sait même pas mesurer en réalité !
Vous voulez mesurer le bien-être d’une population (notion complexe à définir
même avec des mots) : vous posez alors une équation… mais vous ne pouvez pas
vraiment vérifier la véracité de vos estimations. |
D'après Contrepoints – Thomas Renault – 11/09/2015
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Adeptes de mathématiques
quantitatives. Essentiellement en probabilités et statistiques. De plus, appliqués au
domaine financier.
Ils s'emploient à trouver
des méthodes aptes à maximaliser les profits des organismes financiers lors
des achats et des ventes de produits boursiers (actifs financiers, comme des contrats à terme ou futures qui consistent à
vendre un certain produit à une certaine date à un prix convenu aujourd'hui).
Allant jusqu'à implémenter
les algorithmes qui en résultent
sur des ordinateurs qui procèdent aux opérations
bancaires automatiquement (robots).
Certains se désespèrent de
ce type d'actions:
rotations
d'argent virtuel: le même produit est recyclé des dizaines de
fois à la vitesse des ordinateurs créant une circulation financière
incroyable, bien au-delà de la valeur réelle sous-jacente. Dans les cours de
macro-économie (que j'ai suivi) en
1980, on indiquait déjà un décuplement.
risque
d'erreurs même minimes qui se démultiplie sur la quantité
de transactions et peut exploser en une catastrophe mondiale (comme celle du
6 mai 2010 où Wall Street plongeait de
9% en 20 minutes; les cotations ont été suspendues).
décisions
automatisées, reléguant l'homme à un rôle d'assisté, de
subordonné; prélude à d'autres substitutions de l'homme par la machine, à
terme?
après tout, est-ce que le
comportement humain se prête à une modélisation, même sophistiquée. N'est-il
pas sujet à l'effet papillon, la divergence
chaotique? C'est ce que prétend Mandelbrot.
Benoît Mandelbrot
(1924-2010) publie The (Mis)Behaviour
of Markets, Il y propose
une approche fractale des marchés et dénonce l'inadaptation des outils
mathématiques de la finance. |
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Le marché des produits financiers dérivés se chiffre à des
centaines de milliers de milliards de dollars
Produits
dérivés: quelques 100 000 milliards
(102 x 103 x 109 = 1014 $);
PIB mondial
2011: 70 000 milliards de dollars.
Exemple d'option d'achats et
produits dérivés:
Je possède une
action;
Quelqu'un
s'engage à me l'acheter à un prix convenu mais dans un an;
Je la vends
avant l'échéance d'un an;
etc.
Comment fixer les prix dans
ces différentes options d'achat? La résolution de ces problèmes emploie les
meilleurs mathématiciens. En fait le troisième poste d'esmploi après
l'enseignement et la recherche. Attrait d'une science nouvelle et dynamique ?
Ou perspective de salaires et bonus à l'aune des celle connue pour les
traders?
Question: est-ce que ces
mathématiciens et physiciens probabilistes sont responsables de la crise
financière? En fait, ces personnes (les quants) ne créent pas de produits
financiers dérivés. Ils évaluent leur montant et les risques associés à
l'aide de modèles qui simulent le jeu des transactions financières. Chaque
société financière possède son modèle qui s'avère plus ou moins efficace. Il
est perpétuellement ajusté et enrichi pour se rapprocher de la réalité
constatée. Les premiers modèles datent des années 1970.
Les modèles ne sont pas
simples. Ils deviennent d'une complexité extrême avec l'ambition d'une
modélisation globale. Les mathématiciens font intervenir des outils de plus
en plus sophistiqués:
évaluation des risques comme
dans tout projet industriel;
test de résistance avec
déroulement de scénarios catastrophes;
volatilité stochastique;
processus de saut;
théorie des jeux à champ
moyen
théorie des réseaux;
etc.
N'oublions pas qu'il s'agit
de comportements humains et que le social ne se laisse pas modéliser si
facilement … |
D'après (librement): Olivier Pironneau –
Mathématicien (Membre de l'Académie des sciences) – Le Figaro – 23/12/2012
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Métier élu le plus sexy du
21e siècle. Métier à la croisée des
domaines scientifiques, business et informatique. Nécessite la compréhension
du domaine d'application et des besoins de l'utilisateur. Il s'agit de collecter des
données brutes et de les mettre en relief selon la lecture voulue par
l'utilisateur: segmentation, clustering (regroupement), profilage (comportements
typiques), etc. La formation à ce métier
commence à se développer en France tant la demande est forte. De solides
connaissances en mathématiques sont exigées. Les disciplines enseignées:
Gestion et analyse de
grandes masses de données;
Analyse de données
complexes: texte, images, graphes);
Algorithme de machine
learning;
Technologies de stockage de
grandes masses de données; et
Technique du calcul
distribué. |
Un métier qui consiste à "faire parler" les Big Data:
récupération des données;
application d'outils efficaces: algorithmes, statistiques, modèles
mathématiques; et
émission de conclusions pertinentes: moyennes, tendances, variantes,
etc. Algorithmes: il en existe quelques uns qui sont
préférentiels et constamment améliorés. Ils utilisent la technologie des systèmes experts ou de l'auto-apprentissage (machine
learning) . Quelques mots du spécialiste de données:
algorithme
analyse de réseaux
analyse statistique des donnés massives
apprentissage supervisé, auto-apprentissage
calcul et stockage distribués
community management
data engineering
data et graph mining
données structurées, numériques, textuelles, web, multimédia
gestion de données
hacker mindset
modèle de Markov caché (MMC ou HMM)
nomenclature des problèmes
réseaux sociaux
stratégie de marketing numérique
visualisation de données massives |
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Source: Marketing et
Innovation – 23/07/2015
Suite |
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Voir |
Décimalisation (Bourse) |
Site |
Y-a-t-il
un avenir pour les quants après la crise ? – Michel Crouhy – Images des
mathématiques – CNRS – 2008
Science des
données – Wikipédia |
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