Édition du: 01/12/2024 |
INDEX |
Types de Nombres en doublets |
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NOMBRES DUAUX Les
nombres duaux sont les cousins des nombres
complexes: au lieu de i²
= 1 , on y trouve ε² = 0. Un
artifice mathématique qui, en considérant la quantité infinitésimale ε, simplifie les calculs notamment de dérivation ou encore les calculs
d'angles dans l'espace. Aussi, utilisés en mécanique quantique. Cette page est une introduction aux nombres
duaux. Pour plus, se reporter aux références indiquées et
aux articles universitaires. |
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Sommaire de cette page >>> Présentation des nombres duaux >>> Historique et applications >>> Comparaison >>> Série de Taylor et différentiation >>> Calcul de dérivées |
Débutants Glossaire |
Présentation mathématique En
mathématiques et en algèbre
abstraite, les nombres duaux sont une algèbre associative
unitaire commutative à deux dimensions sur les nombres réels,
apparaissant à partir des réels par adjonction d'un nouvel élément ε Et cela,
avec la propriété ε² = 0, ε étant un élément nilpotent. Les
nombres duaux sont un exemple d'anneau
qui possède un élément nilpotent
non nul. |
Décodage Les nombres
duaux, comme les nombres complexes, sont composés de deux nombres, l'un réel
et l'autre spécial:
Pour les complexes: a + i b
avec i² = 1 Pour les duaux: a + ε b avec ε² = 0 et
ε ≠ 0 => ε / ε = 1 Les opérations
arithmétiques classiques (additions, multiplications) sont réalisables
sur l'ensemble des nombres duaux, comme sur l'ensemble des nombres complexes,
comme sur l'ensemble des nombres réels ou entiers. Le truc ! L'astuce consiste à approcher le zéro
par une entité ultra petite (ε) tout en posant que son carré (évidemment encore plus petit) est nul
(en fait, ignoré et posé comme nul par
définition). Cependant ε n'est pas nul et peut être utilisé pour diviser. |
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Coin maths En un certain sens, les nombres duaux peuvent être conçus comme des
doublets de nombres réels munis de certaines lois
de composition interne. Définition Un anneau commutatif R est dit être un anneau commutatif dual général si chaque élément de R est de la forme a + bε où a, b ∈ R et ε est un nouvel élément (nombre
non réel) tel que ε² = (0) et ce ε est unique et ε lui-même n'est pas nul. Anneau commutatif veut dire qu'il s'agit en particulier d'un ensemble
R² muni des lois d'addition et de multiplication sur les couples de nombres
réels, définies respectivement par: (a , b) + (c , d) = (a + c , b = d) (a , b) ٠ (c , d) = (a٠c ,, a٠d + b٠c) La multiplication est commutative, associative et distributive sur
l'addition. |
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Historique Les nombres
duaux ont été introduits par William Clifford en 1873. Applications
par A.P. Kotelnikov en 1895. Utilisés
au début du XXe siècle par le mathématicien allemand Eduard Study
qui s'en servit pour calculer l'angle entre droites dans l'espace. Une généralisation
fut définie par Hermann Grasmann à la fin du XIXe siècle. McAulay a
utilisé des quaternions
duaux pour décrire le déplacement fini d'éléments rigides et déformables. William Kingdon Clifford Mathématicien et philosophe anglais inventeur des nombres duaux. Connu aussi pour sa théorie
des graphes. Ses idées pionnières sur la théorie de l'espace de la matière ont joué
un rôle important dans le développement de la théorie de la
relativité par Albert Einstein. |
Applications Outil de dérivation
automatique >>> Calcul d'angles:
la partie réelle est un angle et la partie duale est une longueur. Applications
en mathématiques: combinaisons de rotations
et de translations; transformation de coordonnées sphériques en
coordonnées cylindriques; etc. Applications
en mécanique: systèmes de vis, modélisation de joints plans, méthodes
itératives pour l'analyse des déplacements de mécanismes spatiaux, analyse
des forces d'inertie de mécanismes spatiaux, etc. Applications
en physique
quantique:
la direction le long de
ε s'appelle la direction fermionique,
et
la composante réelle est
appelée la direction bosonique. |
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Nombres
complexes |
Nombres
duaux |
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Deux
nombres associés avec i² =
-1 sous la
forme: z = a + ib a = Re(z)
partie réelle b = Im(z)
partie imaginaire |
Deux
nombres associés avec ε² = 0 sous la
forme: z = a + εb a = Re(z)
partie réelle b = Du(z)
partie duale |
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La partie
duale, du fait de la multiplication par epsilon, est une quantité infinitésimale. |
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Un nombre complexe peut être représenté par un vecteur
dans le plan complexe. La multiplication complexe peut être considérée
comme une mise à l'échelle et une rotation d'un vecteur par la grandeur et l'argument
d'un autre, respectivement. |
Les nombres duaux illustrent le principe
d'invariance de Galilée
(relativité des mouvements). La partie infinitésimale d'un nombre dual
représente la vitesse. |
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Addition (a + bi)
+ (c + di) = (a + c) + (b + d)i Soustraction (a + bi)
– (c + di) = (a – c) + (b – d)i |
Addition (a +
bε) + (c + dε) = (a + c) + (b + d)ε Soustraction (a +
bε) – (c + dε) = (a – c) + (b – d)ε |
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Multiplication (a + bi)
(c + di) = (ac – bd) + (ad + bc) i
Le produit des deux nombres
imaginaires b et c devient réel. |
Multiplication (a +
bε) (c + dε) = (ac + 0) + (ad +
bc)ε
Le produit des deux
nombres duaux b et c ne devient pas
réel;
La part réelle est
indépendante des parts duales; et
La part duale de la
multiplication est un produit croisé réel-dual. |
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Toute valeur
de f(a + h) d'une fonction continue f peut être exprimée par une somme
infinie où f', f'' … désigne les dérivées
première, deuxième, … de la fonction f. |
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Expression
dans le monde dual. Alors,
tous les termes sauf le premier, sont nuls. |
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Toute
fonction réelle différentiable peut se voir sous l'angle dual. |
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Exemple 1 |
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Exemple 2: La
méthode consiste à prendre b
= 1. |
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Exemple avec f'(x²) |
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On se souvient
que ε²
= 0; ε ≠ 0 =>
ε / ε = 1 |
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On
retrouve la valeur connue |
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Exemple de la dérivée d'une composition de
fonctions. |
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Prenons:
f(x) = g(x) = x² |
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Attention à ne pas
multiplier les epsilons trop tôt, sinon on aurait 0 / 0 ! |
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On
retrouve la dérivée de x4 |
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Voir Dérivées / Dérivées
usuelles
Merci à Frédéric Bonnard
pour l'idée de cette page
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Suite |
Nombres complexes – Index |
Voir |
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Éléments de la
représentation duale – Cours
Fondements
mathématiques – Jean Hladik et Pierre-Emmaule Hladik
The dual numbers – John Mount – Vidéo
Programming with
Dual Numbers and its Applications in Mechanisms Design – Dr Harry et H.
Cheng – Avec rappel historique |
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http://villemin.gerard.free.fr/Wwwgvmm/Type/aaaCompl/NbDuaux.htm
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