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Matière

Eau

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États de l'eau

Air

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Masse

Matière sombre

 

 

Sea_Lion_Bull.png

L'eau tarit

 

 

Sommaire de cette page

 

>>> États de l'eau

>>> Température critique

>>> Diagramme de phase

>>> Anglais

 

 

 

 

Lorsque l'eau de mer gèle, le sel est pour ainsi dire mis de côté. C'est pourquoi l'Antarctique au complet est le plus grand réservoir d'eau douce du monde. L'inlandsis qui recouvre la quasi-totalité de la superficie du continent, atteint plus de 4 500 mètres d'épaisseur par endroits ; elle constitue 90 % de l'eau douce du globe.

Source: Géographie de l'Antarctique - Wikipédia

Voir Remarques in fine / Roman Abysses

 

 

États de l'eau

 

Vocabulaire du changement d'état

Notes

*      Vaporisation regroupe les phénomènes d'évaporation et d'ébullition

*      Condensation, au sens physique, indique le passe direct de l'état gazeux à l''état solide (vapeur en glace ou givre); au sens courant c'est le passage de la vapeur d'eau en gouttelettes d'eau du fait d'un refroidissement (liquéfaction), comme le fait la vapeur de la douche sur le miroir.

*      Les températures sont données pour une pression standard

 

Énergie

*      Toutes ces transformations se réalisent avec échange d'énergie:

*    Pour les transformations "montantes", il faut fournir de l'énergie, et

*    Pour les transformations "descendantes", il y a production d'énergie.

 

 

 

Température critique

 

*      Température critique: température de changement d'état.

*      Lorsque la température croît il y a transition brutale de solide à liquide puis de liquide à gazeux, voire de gaz à plasma.

*      Lorsque la température diminue, le phénomène est le même, à l'envers. À très basse température, le corps peut devenir supraconducteur,  un état où la conductivité électrique est nulle (très bon conducteur de l'électricité) et où le champ magnétique s’annule dans le matériau.

*      La température critique de changement d'état est dépendante de la pression. Sa valeur en fonction de la pression est visualisée sur un diagramme pression / température dit diagramme de phase. Les points pression fonction de la température décrivent une courbe d'équilibre entre les phases ou états du corps considéré.

*      Les trois courbes d'équilibre se rejoignent en un point triple pour lequel la matière se trouve simultanément dans les phases solide, liquide et vapeur

*      Le point triple de l’eau à T = 273,16 K a servi à fixer les degrés de l’échelle Kelvin

 

 

 

 

Diagramme de phase de l'eau (simplifié)

    ou diagramme de changement d'état

 

 

*      Sur l'horizontale 1 atmosphère (1013,25 hPa), nous retrouvons les températures de gel et d'ébullition de l'eau à 0°C et 100°C.

*      Les courbes montrent un point triple: il existe une pression (faible) et une température (voisine du 0°C) pour laquelle les trois états cohabitent.

*      Au-delà du point critique la matière est un fluide hypercritique, à la fois liquide et gazeux.

*      La courbe critique solide-liquide de l'eau est particulière: elle descend vers la droite (alors que généralement elle monte).

Cette pente indique que le corps est plus dense en  état liquide qu'en état solide. Ce qui explique que la glace flotte sur l'eau liquide.

L'eau froide est plus lourde que l'eau chaude. Elle est d'autant plus lourde qu'elle refroidit. L'eau froide salée est la plus lourde de toutes les eaux. Les courant chauds circulent en surface des océans; les courants froids en profondeur.

 

*      Pour la même température, lorsque la pression augment la glace se liquéfie.

Ce phénomène explique le fonctionnement du patin à glace: sous la pression du patin, la glace fond et la lame glisse sur un film d'eau liquide. Aussitôt le patin passé, la pression est relâchée et le film redevient glace.

Même phénomène pour un fil de fer sur un pain de glace. Celui-ci est tendu par des poids qui pendent. En quelques heures, il aura traversé toute la hauteur du pain en faisant disparaître la trace de son passage au fur et à mesure de sa progression.

Voir Remarques in fine

 

*      Le long de chaque courbe critique se trouve une zone dans laquelle, selon les conditions, on peut trouver de l'eau surfondue au lieu de glace ou de l'eau surchauffée. La glace peut se trouver dans divers états de cristallisation. On peut complexifier le diagramme de phase à loisir. Comme quoi, l'eau n'est pas un corps si simple!

 

 

 

 

English corner

 

From

To

Called

Energy

Solid

Liquid

Melting

Absorbed

Liquid

Solid

Freezing

       Released

Liquid

Vapor

Vaporization or boiling

Absorbed

Vapor

Liquid

Condensation

       Released

Solid

Vapor

Sublimation

Absorbed

Vapor

Solid

Deposition

       Released

 

*      A phase diagram is a type of chart used to show conditions at which thermodynamically distinct phases can occur at equilibrium.

*      In a phase diagram, pressure (P) and temperature (T) are usually the coordinates.

*      Lines of equilibrium or phase boundaries.

*      Triple point: solid, liquid and gas coexist.

 

 

 

Commentaires d'un visiteur

Dans le préambule: "Lorsque l'eau de mer gèle, le sel est pour ainsi dire mis de côté. C'est pourquoi l'Antarctique au complet est le plus grand réservoir d'eau douce du monde."

Ceci est faux, car l’Antarctique étant une terre émergée, la glace qui le couvre provient des précipitations et de la condensation, il ne s’agit en aucun cas d’eau de mer gelée (contrairement à l’Arctique).

Lorsque l’eau de mer gèle, il se forme des poches de saumure incluses dans la glace et dont la concentration en sel augmente avec le gel. Celles-ci étant prisonnières de la glace, lorsque vous faites fondre la glace de mer, elle produit de l’eau salée.

Il faut d’abord éliminer les poches de saumure avant de faire fondre la glace pour récupérer l’eau douce.

"Ce phénomène explique le fonctionnement du patin à glace: sous la pression du patin, la glace fond et la lame glisse sur un film d'eau liquide. Aussitôt le patin passé, la pression est relâchée et le film redevient glace."

Je ne suis pas d’accord avec cette assertion.

Si la lame glisse effectivement sur un film d’eau qui gèle aussitôt après le passage du patin, ce n’est pas dû à la pression ! En effet, la glace d’une patinoire est à une température de -5 à -8°C, il faut une pression 60 à 90MPa pour abaisser le point de fusion à cette température (coef. dT/dP ~ 10-7 K/Pa (Source wikipedia).

La pression exercée sur un patin étant au plus de l’ordre de 2MPa (100kg x 10 m/s² / 5cm²), la diminution du point de fusion n’est que de l’ordre du dixième de degré (0.17°C).

Vous pourriez rétorquer que dans une patinoire, la température de surface de la glace est proche de zéro degrés, ce n’est certainement pas le cas d’un lac gelé par -10°C de température extérieure où il est possible de patiner sans peser 6000kg.

Même si le phénomène physique que vous citez est réel, il n’intervient qu’au second ordre dans le cas du patinage. La friction est le phénomène responsable de la formation du film d’eau sous le patin : le coefficient de friction acier/glace étant de 0.02, un patineur de 100kg se déplaçant à 1m/s dégage 20W de puissance par friction. C’est la dissipation de cette puissance qui est responsable de la fusion de l’eau sur un film de l’ordre de 50 microns :

 

M = 100kg, la masse du patineur

S = 5 cm², la surface de glisse d’un patin de L=40 cm sur l=1.25 mm (p.ex. patin de vitesse)

V = 1m/s, la vitesse de patinage

Mu = 0.02 le coefficient de friction acier/glace

Considérant rho = 1g/cm³ (ou 1kg/dm³), la masse volumique de la glace

Lf = 333 J/g ou kJ/kg, la chaleur latente de fusion de l’eau

g = 10 m/s² l’accélération de la pesanteur

 

La puissance développée P = M g v Mu = 100 x 10 x 1 x 0.02 = 20 W

Le travail fourni W = P t = P L/v = 20 x 0.4 / 1 = 8 J   où t est le temps de contact entre le patin et la glace, longueur du patin divisé par sa vitesse.  

Avec cette énergie, on peut faire fondre un volume de glace de m  rho Lf ð  m = W / (Rho . Lf) = 8/333 cm³ soit une épaisseur de m/S = 8/(5x333) = 0.0048 cm, soit 48 microns.

Si la glace n’est pas à 0°C il faut décompter l’échauffement du volume de glace, soit 4.18 J/(dm³ °C) ou 4.18 10-3 J/(cm³ °C). Nous avons un volume de l’ordre de  0,02 cm³ -> environs 8 10-5 J/°C, négligeable.

D’ailleurs, si vous aviez raison, un patineur immobile sur une patinoire s’enfoncerait lentement dans la glace comme le fil sur le pain de glace !

Merci à Pol M.

 

 

 

 

 

Suite

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*    Énergie nucléaire

*    Matière et particules

*    Narcisse, l'eau et le lac

Livres

*    La matière - Bernard Tyburce - Complet tour d'horizon abordable (génial!)

*    Graines de sciences n°7 – Les états de l'eau – Le Pommier - 2005

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